Le mobilier de l'église paroissiale Notre-Dame de Goudosse

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Souprosse

Bâtie dès la fin du XIe siècle, l'église de Goudosse n'est documentée qu'à partir de la seconde moitié du XVIe siècle, quand le verbal de Charles IX fait état de son incendie et de son pillage par les troupes du capitaine huguenot Estoupignan en 1569-1570. Aucun élément mobilier conservé n'est donc antérieur à cette date, à l'exception possible des fonts baptismaux et d'un bénitier mural malaisément datables. Toutefois, ont été retrouvées dans le collatéral nord des peintures (lacunaires) sur le thème des Péchés capitaux qui datent sans doute des années 1520-1530. Le chœur, quant à lui, devait être peint depuis l'époque médiévale, comme l'attestent quelques fragments infimes récemment mis au jour, mais un nouveau décor (conservé aux deux tiers) consacré à la vie de la Vierge l'a remplacé au XVIIe siècle.

Lieu de pèlerinage marial réputé au moins depuis la fin du XVIe siècle, l'édifice fut remeublé grâce aux offrandes des pèlerins et des membres de la confrérie de Notre-Dame (approuvée par un indult de Paul V en 1616), ces derniers étant recrutés en partie dans les élites religieuses et civiles des diocèses d'Aire et de Dax. Les archives ne livrent cependant que des informations éparses sur le mobilier de l'église sous l'Ancien Régime. Le curé Camicas installe ainsi en 1674 un nouveau "balustre devant l'autel de Notre-Dame" qui semble bien être la clôture de sanctuaire actuelle. La célèbre statue de la Vierge à l'Enfant, objet des dévotions des pèlerins, est sans doute remplacée vers le milieu du XVIIe siècle et dorée en 1744 par le doreur Despouys de Toulouzette. Elle devait, à l'origine, occuper le centre d'un retable, peut-être dû aux sculpteurs dacquois Giraud et Monbalon, dont deux statues des saints Pierre et Paul, toujours conservées, ornaient probablement les ailes. Un chasublier et un tableau de l'Immaculée Conception de la fin du XVIIIe siècle ont également survécu à la Révolution, au contraire des trois autels (maître-autel, autels de saint Jean et de saint Michel) qui semblent avoir disparu à cette époque, mais que Mgr de Sarret de Gaujac signale encore "en état" lors de sa visite d'août 1755. Le même procès-verbal signale la présence dans l'édifice de quatre confessionnaux, nombre habituel dans les églises de pèlerinage, lieux en partie dévolus à la pénitence. Selon la même source, toutefois, si la confrérie de Notre-Dame (alors réunie à celle du Saint-Sacrement) "etoit autrefois très nombreuse à cause de la devotion à la Ste Vierge pratiquée dans cette parroisse avec concours, depuis quelque tems, elles tombent l'une et l'autre, il n'y a que 28 ou 29 confreres".

Les quelques éléments mobiliers acquis au XIXe siècle, ainsi que trois verrières à personnages (sans doute par la fabrique toulousaine Gesta, vers 1880), ont été supprimés à l'occasion de la restauration intérieure menée au cours des dernières décennies, qui tend à retrouver un état XVIIIe siècle de l'édifice. Seule subsiste une copie du Grand Saint Michel de Raphaël, exécutée en 1822 par le peintre saint-séverin Morlan. L'unique cloche a été fondue en 1898, sans doute par le fondeur dacquois G. Delestan.

Auteurs Auteur : Richard Jules

Jules Richard, né le 15 avril 1828 à Oisy-Le-Verger (Pas-de-Calais) et mort le 5 décembre 1893 à Etrépagny (Eure), éditeur, professeur de musique et facteur d'orgues. Fils de François Joseph Richard (1787-1859), "ménager", et de sa troisième épouse Léocadie Dupriez (1794-1864) ; marié en premières noces, le 23 juillet 1864 à Paris 2e, avec Alexandrine Kaisse (Rethel, Ardennes, 24 octobre 1830 - ?), fille de Jacques Kaisse, entrepreneur, et d'Elisabeth Jeanne Marie Baudrillard ; divorcé le 5 août 1886 et marié en secondes noces, à Etrépagny le 22 décembre 1886, avec Florentine Honorine Mistriss (Floing, Ardennes, 13 juillet 1848 - Etrépagny, 12 novembre 1915), fille de Pierre Théophile Mistriss, ébéniste, et d'Adèle Aline Watrin, dont un fils naturel, Richard Jules Mistriss (1878-1893). Source : Geneanet.

Jules Richard fut facteur d'harmonium à Paris, d'abord associé à Couty (avant 1867), puis seul à partir de 1875, avant de s'installer à Étrépagny (Eure) vers 1890. A sa mort, la direction de la fabrique fut assumée par sa veuve sous la même raison sociale "J. Richard et Cie à Etrépagny". La manufacture ferme en 1956.

, facteur d'harmonium (signature)

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